Ce trio est presqu’aussi new-yorkais qu’afro-cubain. En effet, si la musique qui réunit le bassiste, le pianiste et le batteur a des accents de terres natales, Cameroun pour Richard Bona, Cuba pour Alfredo Rodriguez et Michael Olivera, il faut compter avec bien d’autres chemins qu’ont empruntés ceux-ci. Quand ils ont découvert des artistes – Jaco Pastorius* chez Bona, Keith Jarrett chez Rodriguez – qui les ont éveillés à d’autres sons, d’autres esthétiques. Quand ils ont chaussé ces semelles de vent qui les ont portés encore vers d’autres ailleurs musicaux.
Jazz, bossa, pop music, afro-beat, chants traditionnels, funk, flamenco, musique indienne, Bach, Piazzolla : touches fugaces ou explicites, improvisations, chant, groove… Ce qui se rencontre, ce qui interfère, ce qui s’enfuit, se rappelle, se rêve et se danse.
*À qui un hommage sera rendu vendredi.